1-Comment se sont déroulés les préparatifs de cette 19esession du SIPHAL ; pouvez-vous nous livrer quelques indications concernant le nombre de participants et de visiteurs attendus pour cette édition ?
Tout d’abord, je vous remercie pour vos questions, et s’agissant du niveau de participation attendu pour cette 19 éme édition du SIPHAL, nous relevons, qu’à ce jour, plus de 150 exposants, représentants 170 entreprises, répartis sur 6 000 m2, ont confirmé leur participation.
Actuellement nos efforts sont concentrés sur la promotion de l’événement sur les différents supports : presse écrite, radio et surtout réseaux sociaux. La notoriété acquise par le salon nous permet de prévoir la visite, à l’instar des trois précédentes éditions, de plus 10 000 professionnels de la santé, notamment dans la catégorie des pharmaciens.
Les préparatifs se déroulent sereinement et notre unique souci est de répondre efficacement à la demande des nombreux opérateurs qui nous sollicitent. Dans notre vision, le SIPHAL a pour vocation de réunir le plus grand nombre d’acteurs appartenant au secteur de la pharmacie et de la santé et nous souhaiterions que tout le monde puisse y participer. Dans cette perspective, nous disons : vivement le nouveau pavillon de la SAFEX !
2-La thématique choisie pour cette 19e édition ne laisse pas indifférent. Le cancer est une pathologie lourde qui suscite beaucoup d’angoisses, souvent en raison de l’indisponibilité de médicaments anticancéreux. Que peut apporter le SIPHAL pour une meilleure prise en charge pharmaceutique de cette maladie ?
Pour répondre à votre question, il faut au préalable rappeler que le SIPHAL est un espace d’échanges et de formation continue, qui permet aux professionnels de la pharmacie et de la santé de se mettre à jour des évolutions du secteur.
Les pharmaciens étant nos principaux visiteurs, cette édition abordera le thème de la pharmacie dans la prise en charge du cancer. Dans ce cadre, plusieurs institutions et corporations du secteur aborderont cette thématique à travers des communications et conférences riches et variées diffusées par la SIPHAL TV, et présentées lors des sessions du SNAPO, de l’ANPHA, de l’ANSS, de l’UNOP et de la FAP et autres instituions et corporations du secteur.
D’une manière générale, nous pensons qu’il est impératif de conjuguer nos efforts en favorisant une complémentarité intersectorielle entre médecins et pharmaciens mais aussi entre pharmacie hospitalière et pharmacie de ville dans la prise en charge de cette pathologie et aussi dans sa prévention.
3-De votre point de vue, élargir la gamme des anticancéreux produits localement est-il aujourd’hui un objectif à portée de main ?
Effectivement, la production locale d’anticancéreux, notamment oraux, est une des priorités pour les autorités publiques, ce qui a permis à plus de 14 laboratoires de se lancer dans la production de médicaments oncologiques qui permettront une meilleure disponibilité, par conséquent une meilleure prise en charge des patients atteints de cancer.
La biotechnologie va hisser vers le haut davantage encore les standards de qualité de notre secteur. Cela est nécessaire pour capter l’innovation qui profitera à toutes les aires thérapeutiques.
4-Le volet prévention dans la prise en charge du cancer est un aspect primordial Quel peut être dans ce cadre l’apport du pharmacien ?
Depuis plusieurs années, syndicats et autres corporations plaident afin que le pharmacien d’officine, en tant que professionnel de santé le plus proche des patients, puisse dispenser des cytotoxiques aux patients atteints de cancer, ce qui permettra une meilleure prise en charge de ces derniers.
Il y aussi la dispensation des soins de support comme la nutrition clinique et les antidouleurs.
Concernant la prévention, le réseau officinal de 13.000 pharmacies de ville est depuis toujours à la disposition des autorités sanitaires pour faire passer tous les messages nécessaires à la réduction des facteurs de risques. La coordination est difficile mais la volonté est bien présente.
Par ailleurs, le pharmacien hospitalier, est un maillon indispensable dans la prise en charge des patients, dont le rôle primordial n’est plus à prouver.