Publié le 11 octobre 2023
Après les résultats encourageants enregistrés par l’édition de l’année précédente, ALGEST 2023, grand rendez- vous des donneurs et receveurs d’ordre, promet d’être à la hauteur de l’immense défi de l’intégration économique nationale. Dans la présente interview, M. Kamel AGSOUS, Président des Bourses de Sous-traitance et de Partenariat, souligne que l’ensemble des acteurs de la sous-traitance ont exprimé un fort intérêt pour une participation à cette 8ème édition. La préparation rigoureuse de cette manifestation, l’appui total du Ministère de l’Industrie et de la production pharmaceutique en la forme d’un parrainage, la mobilisation des grands donneurs d’ordres que sont les groupes industriels du secteur public sont autant d’atouts qui augurent d’une édition pleinement réussie.

ALGEST 2023 va s’ouvrir dans quelques jours, comment se sont déroulés les préparatifs de cette édition et avez-vous constaté un engagement pour la participation à cet événement devenu désormais annuel, que cela soit au niveau des donneurs d’ordres ou des sous-traitants ?

Comme de tradition, les organisateurs du salon que sont la BASTP et le WTCA ont entamé très tôt les préparatifs à même d’assurer le maximum de réussite à cette importante manifestation qui se déroulera à la Safex du 16 au 19 Octobre 2023.

Au vu du contexte global socio-économique dans lequel les entreprises industrielles évoluent, à savoir une incitation des pouvoirs publics à produire et investir, boosté par une conjoncture économique plus favorable que les années précédentes ; l’ensemble des acteurs de la sous-traitance ont montré un intérêt certain à une participation à cette 8ème édition d’ALGEST 2023.

Il faut souligner aussi que l’édition précédente (la 7ème) a permis d’enregistrer des résultats très encourageants dans les échanges commerciaux et industriels entre les donneurs et receveurs d’ordres ayant participé à cette édition. Il y a lieu aussi pour ALGEST 2023 de mettre en exergue l’appui total du Ministère de l’Industrie et de la production pharmaceutique en la forme d’un parrainage, soulignant ainsi tout l’intérêt des pouvoirs publics pour le développement de l’activité de la sous-traitance industrielle et partant de l’intégration nationale. Ceci constitue indéniablement, un atout majeur dans la mobilisation des grands donneurs d’ordres que sont les groupes industriels du secteur public.

Quelles sont les principales nouveautés pour ALGEST 2023 et quelles sont vos prévisions en termes de participation ?

Le salon ALGEST 2023 consacrera les dernières orientations des pouvoirs publics en matière de restructuration industrielle notamment au niveau des secteurs de l’automobile des start-up et du développement durable.

Ces trois secteurs constitueront une grande nouveauté et se verront attribuer des espaces dédiés pour une meilleure visibilité et une plus grande synergie avec les secteurs de l’industrie manufacturière.

Il faut souligner la part intéressante consacré à l’activité concourant à « une industrie propre » respectueuse de l’environnement, contribuant ainsi à un développement durable de notre économie.

Certaines grandes entreprise du secteur des hydrocarbures à l’image de Sonatrach ont mis en œuvre ces dernières années une politique ambitieuse de promotion du contenu local et de l’intégration nationale qui a semble t-il abouti à des résultats encourageants – qu’en pensez-vous ?

Incontestablement, la Sonatrach nous a agréablement surpris lors de la 7ème édition à travers différentes mesures pour accroitre le contenu local de ses activités au niveau des filiales du groupe.

Il faut rappeler que le secteur des hydrocarbures peut jouer un rôle majeur dans l’entrainement d’un tissu industriel local de sous-traitant, de part l’importance de ses besoins en pièces de rechanges et autres composants estimée en moyenne annuelle à 500 000 items et prés de 1 Milliard de dollars (chiffre donné par SH lors du séminaire des 9 et 10 Sept 2018, Sur la stratégie de développent de SH 2030 et ses implications en termes de contenu local).

Les principales mesures arrêtées et mises en œuvre depuis 2022 sont issues des recommandations de ce plan de développement et se résument aux 02 axes majeurs suivants :

-Mise en place au niveau central d’une direction chargée du développement du contenu local et de l’intégration.

-Réaménagement des procédures d’approvisionnement (au niveau de l’allotissement par exemple) pour permettre une plus large participation des PME Algériennes.

Les premier résultats sont tangibles et nous estimons que les autres grands donneurs d’ordres nationaux devraient très vite s’inspirer de l’exemple de SH la en matière.

L’industrie automobile est un autre grand pôle de développement de l’activité de sous-traitance. Les pouvoirs publics conditionnent aujourd’hui l’octroi de l’agrément à l’installation d’usines d’assemblages au respect d’un cahier des charges imposant une montée en cadence en termes de sous-traitance locale.

Le développement du secteur de l’automobile n’est-il pas une formidable opportunité à saisir pour l’essor des activités de sous-traitance?

D’une façon générale, le secteur automobile constitue un formidable vecteur pour le développement de la sous-traitance. Il en va ainsi dans le monde pour cette industrie, mais en même temps, les contraintes à son implantation sont multiples. C’est ainsi qu’outre une concurrence mondiale exacerbée aujourd’hui par la conjoncture économique internationale (récession), cette industrie connaît des évolutions technologiques considérables et rapides (évolution et débat autour du rôle de l’électricité comme source d’énergie au détriment des énergies fossiles, …).

La contrainte volume est aussi déterminante pour la rentabilité d’une industrie hautement capitalistique.

Cette 8ème édition permettra, nous l’espérons un débat sérieux de fond, autour de ces problématiques entre l’ensemble des acteurs intervenant dans une industrie exigeante en termes de qualité, sécurité, environnement, qui doivent être conformes aux standard internationaux.

Le salon mettre l’accent sur deux nécessités pour devenir « un Player » qui compte :

– Primo, un horizon de réflexion sur 5 à 10 ans pour une stratégie lourde.

– Secundo, la mise en place des conditions pour permettre aux PME de sous-traitance d’être des partenaires d’équipementiers des constructeurs automobiles pour aller rapidement sur des intégrations de pièces aux normes internationales, permettant ainsi leur exportation via les réseaux de distribution de ces partenaires, satisfaisant ainsi la problématique du volume.

Existe-t-il un dispositif pour accompagner les entreprises sous-traitance en termes de mise à niveau et de formations afin qu’elles investissent des créneaux à haute intensité technologique ?

Toutes les restructurations industrielles dans le monde nécessitent un soutien puissant de l’Etat pour accompagner la création, le développement et la pérennité des entreprises concernées en général et les PME de sous-traitance en particulier. Notre pays ne peut échapper à cette règle et à ce titre les pouvoirs publics ont mis en place différents mécanismes de soutien soit directs (subventions) soit incitatifs (fiscalité, parafiscalité).

L’accompagnement à la Mise à niveau des PME nécessaire à leur compétitivité face à des normes de plus en plus exigeantes en terme de qualité, coût et délai émanant de secteurs, tels que celui de la construction automobile ou encore de des hydrocarbures est une préoccupation majeure des pouvoirs publics et des entreprises industrielles.

A ce stade, le mécanisme existe mais connaît des lenteurs dans sa mise en œuvre qui remettent en cause son efficacité.

A ce niveau il est urgent pour l’ensemble des PME de sous-traitance en coordination avec le Ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, les BSTP et des donneurs d’ordres, d’analyser les causes de dysfonctionnement et prendre les mesures nécessaires à même de permettre à ce mécanisme de jouer pleinement son rôle dans l’amélioration de la nécessaire compétitivité des sous-traitants.

Les filières technologiques des universités et grandes écoles forment un grand nombre d’ingénieurs et techniciens dans les spécialités industrielles. Existe t-il aujourd’hui un cadre légal efficient permettant à ces jeunes diplômés d’êtres des futurs entrepreneurs, porteurs de projets d’activité de sous-traitance industrielle?

En effet, l’Etat encourage depuis quelques années, l’entrepreneuriat comme modèle de développement d’une industrie de sous-traitance en complément au modèle classique des PME.

C’est ainsi qu’un écosystème devant favoriser l’éclosion de micro entreprises destinées a êtres portées par notamment des ingénieurs, techniciens issus des différents cycles de l’enseignements supérieurs et de la formation professionnelle, a été mis en place.

Nous citerons, outre, un arsenal juridique important, la création d’institutions telles que les pépinières d’entreprises, les incubateurs, l’agence de la promotion des investissements et un certain nombre de fonds de garanties et des mécanismes de financement pour la levée des crédits nécessaires à la création de micro entreprises.

Cependant, il y a lieu de souligner que cet écosystème n’a pas abouti aux résultats escomptés et l’entreprenariat reste encore marginal quant à sa participation à la transformation du tissu industriel national.

On peut citer entre autres obstacles, les lourdeurs bureaucratiques dans la mise en œuvre de cette politique d’entreprenariat tant au niveau des procédures de création d’entreprises qu’à celui des mécanismes financiers inadéquats à ce type d’activité.

Il est recommandé d’ouvrir un chantier autour des principales actions à menées à même de tirer le maximum de profit d’un écosystème fiable.

Suite au discours du 13 avril dernier de Monsieur Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique, devant les parlementaires concernant le foncier et les zones industrielles, je voudrai tout d’abord saluer ici son dynamisme pour la relance de ce secteur et exprimer ma satisfaction de voir les choses bouger pour l’émergence d’une vision stratégique du développement économique de notre cher pays.

Le SIMEM connait un succès qui ne se dément pas. Plus de 200 exposants, nationaux et étrangers seront présents à sa 26e édition. Placée sous le thème « La santé à l’ère de la technologie », le SIMEM 2024 mettra en avant les dernières innovations technologiques et scientifiques dans le domaine de la santé. Dans la présente interview, Mme Yasmine Chaouche, Directrice du Salon, nous explique que le SIMEM s’est imposé comme un catalyseur de progrès et de transformation pour la pratique médicale en Algérie, notamment à travers la tenue ses Journées Scientifiques (J.S.S). Un rendez vous à ne pas rater

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